Amrumbank West était l'un des premiers grands parcs éoliens offshore en mer du Nord allemande. Quels étaient les plus grands défis techniques ou logistiques à l'époque ?

L'un des plus grands défis auxquels nous étions confrontés à l'époque résidait dans la complexité du projet. Nous avons opté pour une approche dite « multi-contractuelle », ce qui nous impliquait d'être directement responsables de nombreux fournisseurs et prestataires. En tant que maître d'ouvrage, nous étions également l'entrepreneur général, responsable de tous les risques d'interface et de la planification entre les différents corps de métier. À cette époque, contrairement à aujourd'hui, il n'existait aucun entrepreneur expérimenté sur le marché à qui confier cette tâche complexe.  

Nous avons également utilisé pour la première fois plusieurs innovations techniques à Amrumbank West, comme les assemblages boulonnés entre la pièce de transition et le monopieu, ou la protection contre l'affouillement par des conteneurs de sable géotextile. Cependant, les données fiables et l'expérience étaient rares. Je me souviens par exemple des exigences toujours croissantes en matière d'insonorisation lors des travaux de pieux pour les fondations du monopieu. Ce qui caractérisait particulièrement cette époque, cependant, était l'optimisme et l'esprit positif de faire quelque chose ensemble pour la toute première fois. L'éolien offshore est certes encore un terrain propice à l'innovation aujourd'hui, mais cette dynamique était particulièrement marquée à ses débuts. On pourrait dire : il y a de la magie dans chaque début.